A force de chercher des repères pour comprendre, on finit par trouver des raisons d’espérer. C’est ce qu’a vérifié l’auteur à différents moments de sa carrière.
En tension entre quatre pôles, l’entreprise, l’éducation, la recherche et la solidarité, son parcours professionnel est fait de moments singuliers qu’il lui a été donné de vivre et qui ont nourri sa réflexion. Qu’il s’agisse de conduite de projets ou de direction de programmes, d’ingénierie de la formation ou d’ingénierie de la Connaissance, d’ingénierie de la solidarité ou de développement territorial, ces moments furent autant de situations de travail à analyser, de résultats à évaluer, d’expériences à relire, … bref, autant d’occasions à ne pas manquer pour s’interroger sur la cohérence d’un vécu personnel avec les idéaux d’une institution ; autant de moments privilégiés à revivre pour mesurer sa propre contribution à la cohésion de son milieu et plus modestement à la cohésion de la société.
Pour avoir fait ce patient travail de relecture d’expériences, l’auteur se permet aujourd’hui quelques transgressions. Il ose ce que d’autres, soumis aux exigences de leurs académies, s’interdisent : combiner, intégrer des disciplines très différentes, telles la physique et l’économie, ou des disciplines peu maîtrisées, telles la sociologie et l’histoire. En s’affranchissant de certains clivages et en dépassant de nombreux paradoxes, il vérifie simultanément la stérilité des premiers et l’extraordinaire fécondité des seconds. C’est en procédant ainsi qu’il va repérer un isomorphisme entre d’une part les trois valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité et d’autre part les trois concepts d’opposition, de symétrie et de complémentarité.
Le repérage de cet isomorphisme a radicalement renouvelé sa compréhension des valeurs de la République. Incité à aller plus loin, il met d’abord à profit ces deux trilogies pour cartographier les économies à l’œuvre dans la société : économies marchande et administrée, économies sociale et familiale, économies du troc et au noir, etc. Sur cette carte qui distinguent quatre économies monolithiques et quatre économies hybrides, sont repérés les véritables « moteurs » de toute société : le profit et la répartition, la solidarité et le sentiment, l’équité et la survie, etc.
Fort d’abord de cette carte, l’auteur propose deux outils : le premier de caractérisation des huit économies singulières qui y sont présentes et le second de caractérisation de toute économie plurielle combinant plusieurs de ces économies singulières.
Puis, fort de sa relecture d’expériences vécues, il montre comment l’instauration d’une économie plurielle vient résoudre un problème sociétal et propose, pour se faire, une méthodologie de la production de solutions à mettre en œuvre.
Faite d’un ensemble pour le moins hétérodoxe de schémas, de repères ou de modèles, Ce texte peut déstabiliser le lecteur. Chacun des éléments qui le composent est contestable et son contenu demande par conséquent à être critiqué avant d’être mis à profit. Mais pour ce faire, il doit être appréhendé dans sa totalité comme un ensemble cohérent.
Valeurs de la République et cohésion de la société - Télécharger le PDF